“La poésie de Chopin se verse parfaitement dans l’art contemporain. L’un des rare cas où un chorégraphe contemporain ressent à ce point la musique et la respecte.”

Anna Gordeeva.

Chopin. Carte blanche 2019

Propos :
Dans les moments où les crises, la violence, les catastrophes technologiques et environnementales deviennent insensibles, parler de beauté peut sembler irréel …

Chopin est un prince de la musique, comme on disait volontiers à l’époque. L’incarnation même du piano et du pianiste. Extraordinaire improvisateur, il détestait écrire les notes sur le papier. On a de la peine à se l’imaginer les doigts tachés d’encre… C’est pourtant là que réside le mystère de sa musique, dans cette volonté de fixer un rêve, de «matérialiser l’immatériel».
Avec Chopin, la musique parle à tous.


Double nomination aux Golden Mask (Masques d’Or) en Russie.

Meilleur spectacle de danse contemporaine et meilleur(e) chorégraphe.


Actualité Institut Français de Moscou

Le Mois de la danse en Russie du 2 octobre au 1er novembre 2020
Au programme de ce “mois de la danse” :
– Denis Plassard
– Diana Visheneva
– Conférence en ligne avec Brigitte Lefèvre
– Carolyn Carlson
– Danseplatforma 2020
– Projection du film « Maguy Marin : ” l’urgence d’agir ”
– Angelin Preljocaj
– Christine Hassid, “Chopin. Carte Blanche

Commande chorégraphique pour la compagnie Russe ТанцТеатр 

Directeur Инновационный культурный центр : Николай Михайлов
Directeur artistique : Oleg Petrov
Directeur : Dmitry Kossolapov

Chorégraphe : Christine Hassid
Dramaturge : Pierre Boisserie
Création Costumes : 
Анна Слепых
Création lumière & scénographie : Christine Hassid
Régisseur lumière : Анна Слепых

Première : Première le 31 mai 2019 Nouvelle scène de Muzkomedii, Ekaterinburg – Russie
Musiques : F. Chopin
Partenaires : ТанцТеатр, Инновационный культурный центр, Свердловский государственный академический театр музыкальной комедии


Diffusion 21/22
24 septembre 2021
 Balet Fest Sarajevo
27 octobre 2021 Théâtre de la jeunesse Iekaterinbourg

Diffusion 20/21
Janvier 2021
 Tournée en Russie, 10 dates
Février 2021  Tournée en Russie, 12 dates
08.03.2021 Théâtre National de Kaliningrad
14.03.2021 Théâtre National d’Hiver de Sotchi
02.04.2021 Novoulrask
17.04.2021 Чебоксарах на XXV Международном балетном фестивале / Tcheboksary au XXVème International Ballet Festival
23.04.2021 Ekaterinburg

Diffusion 19/20
31.05.2019 Ekaterinburg, Première
21.09.2019 Ekaterinburg
11.10.2019 Festival Арт-бухта, Sevastopol, Ukraine
23.11.2019 Ekaterinburg, EDGE festival.
13.12.2019 Ekaterinburg
28.02.2020 Ekaterinburg
04.05.2020 Ekaterinburg
11.04.2020 Moscou. Golden Mask Awards Competition
15.04.2020 reporté Mocou. Golden Mask Awards Ceremony
08.10.2020 Moscou. Центр им. Вс. Мейерхольда
30.10.2020 Moscou. Salle de concert Zaryadye
01.11.2020 Moscou. Meyerhold Theater. 
10.11.2020 Moscou. Golden Mask Awards Ceremony live broadcast
20.11.2020 Ekaterinburg
09.12.2020 Saint-Petersbourg, XXIIe Festival International de Danse Contemporaine Open Look
Décembre 2020 Tournée en Russie, 7 dates.

PRESSE 29.10.2021

Critique 
(…) La musique de Chopin semble avoir une incarnation physique dans le corps des artistes sur scène, non seulement elle sonne, mais devient aussi visible. (…)

(…) Vous pouvez l’appeler un opéra du corps, où la voix est remplacée par une danse, cela peut être comparé aux phénomènes physiques – la force d’attraction et de répulsion, l’électricité qui s’élève entre les corps des danseurs, mais à certains point du danseur la musique pénètre dans les corps du public. Ce sentiment de la “chair” de la musique surgit inconsciemment et se manifeste même chez un spectateur inexpérimenté – car celui-ci n’a besoin de connaître ni la théorie de la musique ni l’histoire du compositeur. 

Comment cela peut-il arriver? Dans l’une de ses interviews, Christine Hassid dit que cette performance n’a pas besoin d’être analysée, il faut y succomber. Partageons notre propre expérience : même si nous analysons l’action, l’organique de la musique et de la danse va certainement introduire le spectateur dans un état de réflexion musculaire, le cerveau s’éteint, les sensations commencent – il est impossible de ne pas recommencer intérieurement le mouvement après les danseurs, sentir la musique avec nos propres muscles. Non seulement pour l’entendre, mais aussi pour le ressentir à l’intérieur de vous-même. (…)

PRESSE

Critique d’Anna Gordeeva : Chorégraphes (ceux qui sont sérieux) n’ont que deux défauts : soit la personne n’est pas assez pathétique et ne peut pas mettre en scène une tragédie, soit elle a des problèmes avec l’humour et n’arrive pas a faire de la dérision sur scène. C’est pour cela que quand je rencontre un chorégraphe qui arrive à utiliser le pathétique haut niveau et le ridiculiser en même temps – je suis très heureuse. Aujourd’hui j’étais très contente avec la première de Christine Hassid au TanzTeatr (dirigé par Oleg Petrov) – son « Chopin. Carte blanche » est un exemple de sensibilité incroyable à la musique (le tragique et le sentimental de Chopin – tout y est présent) ainsi que la sensibilité aux temps modernes (quand il est interdit d’être tragique sous peine d’être moqué). En bref – j’ai adoré.

ARTICLE COMPLET
Chopin hors du temps
“Des chorégraphes qui se spécialisent dans la danse contemporaine utilisent rarement des oeuvres des compositeurs romantiques parce que la danse contemporaine suggère un regard sur le monde plus dur et moins poétique. Christine Hassid n’a pas seulement pris des oeuvres de Frédéric Chopin, elle a facilement créé une danse d’aujourd’hui dans ce spectacle « Chopin. Carte blanche. »

La Première a été montrée par TanzTeatr dirigée par Oleg Petrov. Cette compagnie fonctionne via le « Centre d’innovations culturelles » et elle est une des compagnies Ouraliennes les plus connues en Europe, et des chorégraphes européens prennent plaisir à travailler avec elle. Le grand événement de la saison dernière a été « Pitch » de M. Harriague. Maintenant TanzTeatr parle du destin d’un autre génie musical.

Contrairement à « Pitch » où le chorégraphe s’est concentré sur la tragédie personnelle de Tchaikovsky, Chopin de Christine Hassid parle plutôt de la musique, du héros, que de ses amours et désamours – l’image de l’exigeante Georges Sand est suggérée dans quelques tableaux, mais elle n’existe pas en tant que personnage. Ce n’est pas avec la biographie que C. Hassid travaille, c’est avec ce que la musique de Chopin signifie pour la personne d’aujourd’hui. Cette musique est-elle contemporaine ? Est-elle plutôt une pièce de musée ? Est-ce que les tutus blancs et un regard distant, hors de ce monde, sont nécessaires ? (La réponse : pas du tout). Ce pathos tragique ou sentimental qu’on peut entendre dans des salles philharmoniques interprété par des grands pianistes, est-il viable hors des salles philharmoniques ?

Hassid commence prudemment. Elle ne veut pas surprendre tout de suite le public et les jeunes avec des exclamations pathétiques du piano. D’abord elle prend la version de Prélude numéro 4 transformé il y a un demi-siècle par Serge Gainsbourg en chanson Jane B, interprétée par Jane Birkin. Ce qui signifie que la distance entre Chopin et notre temps est réduite mais les 50 ans restent toujours. Et à mi-chemin entre le classique et les rythmes contemporains – de la chanson française. Et c’est sur cette chanson-là qu’on voit une demi-douzaine de jeunes garçons et filles, éduqués au ballet classique (le directeur artistique de la compagnie essaie de n’embaucher que ceux qui ont la formation classique, car il croit que celui qui maitrise le langage de Marius Petipa peut tout faire) mais qui ont choisi les danses dans lesquelles l’expression est plus précieuse que la pureté des cinquièmes positions.

Ce spectacle d’une heure s’articule en 14 tableaux. Des études et préludes de Chopin deviennent l’accompagnement d’une scène pleine d’amour (le danseur cogne avec sa tête d’une manière maladroite et touchante contre le ventre, la poitrine, le front de la danseuse, et puis cette caresse de chats se transforme en étreintes), d’une « émulation » entre deux danseurs qui veulent montrer qui est le plus attachant en prenant des poses de bodybuilders (les corps des danseurs de ballet élégant font sourire le public). Et le tout n’est pas homogène, tout y est ambigu : un duo sentimental fini au sol se termine avec le partenaire qui s’éloigne d’une manière très sérieuse (genre ok, je m’en vais), et la « démonstration musclée des deux hommes » pleine de dérision devient d’un coup une scène touchante d’auto-affirmation des garçons.

Hassid maitrise parfaitement le Pathos (souffrance, passion, affect) : quand vers la fin du spectacle elle pose des fleurs le long de ligne de la rampe devant le rideau fermé, c’est comme si elle se rappelle de ceux qui ne vont plus jamais monter sur scène … ainsi que la dérision : des filles guerrières d’aujourd’hui (adieu les pauvres sylphides !) pour une seconde ressemblent aux sumos agressifs. Ainsi elle prouve que Chopin peut nous parler à tout moment de notre vie – soit-il triste ou joyeux. Et les ovations enthousiastes du public et des jeunes en résultent.”


Critique de Natalya KURYUMOVA
FESTIVAL DE DANSE MODERNE D’ EKATERINBOURG
Dans la performance du Théâtre de danse d’Ekaterinbourg “Chopin. Carte blanche ». La chorégraphie française de Christine Hassid a été remarquablement interprétée par six danseurs, dont les corps sont connus à la fois pour le métier à tisser classique, la rupture contemporaine, la liberté de la jeunesse rave et le pathos aplomb défile. La veste élégante et «volante», jetée avec désinvolture sur la «base» (costumes d’Anna Blind), est comme le tailleur de concert d’un brillant compositeur et pianiste. Avec lui, les danseurs «essayent» leurs personnages avec un système perçant et raffiné des sentiments de Chopin. Splendide.

Photo : Глеб Махнев

PRESSE

Critique de Айсылу Кадырова :
Un bon chorégraphe sent et comprend très bien la musique. Toujours – quand il est bon – il semble en être son explorateur. Il crée de tels mouvements, souffles et rythmes qu’on est sous l’illusion : ce sont des itinéraires de corps humains qui dictent la musique, qui la jouent, et non – la musique qui est à l’origine de leur apparition. Merci à la sensible, profonde et magnifique Christine Hassid – l’auteur de spectacle chorégraphique Chopin. Carte blanche – pour ce nouveau Chopin, qui n’est ni bronzé ni sucré, ce Chopin qui est vivant. Le spectacle.

Photo : Глеб Махнев
Photo : Глеб Махнев
Photo : Глеб Махнев
Photo : Глеб Махнев

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14/04/2020 Interview de Christine Hassid par MASKBOOK.

Dans le cadre les GOLDEN MASK 2020.
Lien vers le site Masbook, cliquez ICI

Christine Hassid
Christine Hassid
Christine Hassid